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LAUDATO SI', UNE CONVERSION EN MARCHE

LAUDATO SÌ, LOUÉ SOIS-TU !

Norman Lévesque, l'âme du mouvement Église Verte, synthétise pour nous l'encyclique et son message qui appelle à la transformation de nos comportements individuels et communautaires. C'est une voie de conversion.
Le pape François adresse l'encyclique Laudato Sì à toute l'humanité. La tradition même de l'encyclique tire son origine d’une « lettre circulaire » qui passait dans les mains des évêques, un à un, afin de prendre conscience d'un enjeu actuel. L’enjeu de 2015 pour le pape est la sauvegarde de la maison commune. Ainsi, je vous encourage à lire l'encyclique et à la passer à quelqu'un d'autre.
  • « Loué sois-tu, mon Seigneur ». La Louange et la gratitude envers Dieu sont la clé de la conversion écologique, qui consiste à aimer notre monde et à en prendre soin. Saint François d’Assise est un modèle à suivre et son Cantique des créatures, dont est tiré le titre Laudato Sì, est une louange pour la beauté et la bonté de la Création. (1, 11, 72, 87, 91, 238, 245)

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  • Notre maison commune. C'est l’expression privilégiée du texte pour parler de l’environnement, de la planète Terre. Ainsi, on évite de la diviniser (déesse Gaia) ou de la banaliser (ressources à exploiter). La Terre est le lieu où la famille humaine et toutes les créatures habitent, et aussi le lieu par lequel Dieu pourvoit à leurs besoins. Le respect de la maison commune assure un avenir durable. (1, 3, 13, 17, 21, 53, 61, 155, 164, 232, 243)

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  • Tout est lié. Les créatures, incluant les personnes humaines, sont liées entre-elles pour former des systèmes, qui sont reliés entre-eux. Cela rappelle la responsabilité de nos choix de consommation. Cette interdépendance est aussi une invitation à la fraternité universelle. (16, 70, 91, 92, 117, 120, 138, 142, 240)

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  • Cri de la terre, cri des pauvres. La dégradation environnementale affecte plus fortement les pauvres (qui ne peuvent pas s’adapter). Lorsqu’on étudie les causes de la pauvreté, il se cache souvent un système injuste de distribution des richesses et c'est ce même système qui dégrade l’environnement. Les pauvres et la terre se retrouvent sans voix. (2, 70, 117, 139)

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  • Le changement est possible. Devant l'ampleur de la crise écologique, devant le pouvoir oppressant qui détruit la nature, certains se découragent. Le pape nous encourage en rappelant que chaque geste fait une différence et que chaque voix prophétique s'additionne aux autres pour apporter du changement. (13, 17, 163, 202, 208, 211, 217, 219)

  • Exploitation des combustibles fossiles. « Nous savons que la technologie reposant sur les combustibles fossiles très polluants – surtout le charbon, mais aussi le pétrole et, dans une moindre mesure, le gaz – a besoin d’être remplacée, progressivement et sans retard. » (165)

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  • L'extraction minière. « Il y a, en effet, une vraie “dette écologique”, particulièrement entre le Nord et le Sud, liée à des déséquilibres commerciaux, avec des conséquences dans le domaine écologique, et liée aussi à l’utilisation disproportionnée des ressources naturelles, historiquement pratiquée par certains pays. » (51)

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  • Relations avec les Premières Nations. « Dans ce sens, il est indispensable d’accorder une attention spéciale aux communautés aborigènes et à leurs traditions culturelles. Elles ne constituent pas une simple minorité parmi d’autres, mais elles doivent devenir les principaux interlocuteurs, surtout lorsqu’on développe les grands projets qui affectent leurs espaces. » (146)

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  • Ralentir la croissance. « Nous devons nous convaincre que ralentir un rythme déterminé de production et de consommation peut donner lieu à d’autres formes de progrès et de développement. » (191)

  • Dialogue avec la science. Un chapitre complet présente les consensus scientifiques qui sont la base d'une éthique de responsabilité face à l'environnement. C'est assez révolutionnaire, surtout quand on compare comment Galilée et Darwin ont été traités par l'Église.  (15 et chap. 1)

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  • Dialogue œcuménique. Dans l'introduction, trois paragraphes citent le patriarche de Constantinople, de l'Église orthodoxe "avec qui nous partageons l'espérance de la pleine communion ecclésiale". À quelques reprises, le pape invite les Églises, les autres religions et les non croyants à dialoguer afin de sauvegarder notre maison commune. (7, 8, 9)

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  • Remerciement aux écologistes. Le pape remercie personnellement ceux qui s'engagent à préserver l'environnement et il souligne de travail du mouvement écologique mondial, le qualifiant de « digne d'appréciation ». (13, 14, 108, 169, 209)

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  • Citation de la Charte de la Terre. Il est très rare de trouver des citations qui proviennent d'une autre source que les institutions ecclésiales. Cette ouverture est signe d'une volonté de collaborer avec toutes les personnes de bonne volonté. (207)

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  • Citation d'un musulman. En présentant la spiritualité mystique, le pape invite à trouver Dieu en toutes choses, en citant saint Bonaventure. Mais dans la note de bas de page, il cite également Ali al-Khawwaç, un musulman soufi. (233)

  • Paul VI : Le développement aide à nourrir les pauvres, mais afin de produire des fruits durables, il doit respecter les lois de la nature.

 

  • Jean Paul II : Quand la dégradation environnementale affecte les pauvres, elle doit être arrêtée.

 

  • Benoit XVI : Nous devons protéger l'environnement naturel, parce que Dieu l'a créé avec un ordre précis. (le "pape vert")

 

  • François : Sauvegardez notre maison commune et vivez fraternellement avec les créatures.

  1. Adopter des gestes individuels. Le pape nous le rappelle : il faut prêcher par l’exemple. Donc, adoptons de nouvelles habitudes qui réduisent notre impact sur la terre, comme réduire, réutiliser, recycler, et d’autres qui réduisent notre impact sur le climat, comme nos modes de transport et de chauffage. L’organisme Équiterre (www.equiterre.org) propose des gestes très concrets. Greenpeace offre également des « Guides de l’acheteur » au sujet du poisson et du papier notamment (www.greenpeace.ca).
     

  2. Adopter des gestes en communauté. Une conversion écologique ne peut pas se faire sans une conversion communautaire. L’Église, en tant que communauté, doit montrer l’exemple. Le Réseau des Églises vertes (www.eglisesvertes.ca), fraichement devenu un organisme de bienfaisance, offre de nombreux outils pour que votre paroisse, monastère, couvent, centre ou collège prennent mieux soin de la Création de Dieu.
     

  3. Devenir des citoyens engagés. L’organisme par excellence au Canada pour s’engager pour « Créer un climat de changement » est Développement et Paix (www.devp.org). Faites connaitre la campagne de cet automne et préparez-vous à faire un don pendant le Carême. Les pays du Sud souffrent bien plus des conséquences des changements climatiques, car ils ne peuvent pas s’adapter. Signez les pétitions et participez aux marches citoyennes ; soyez manifestifs ! 

vol. 120, no 5 • 15 décembre 2015

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