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REMETTONS L’HUMAIN AVANT L'ÉCONOMIE

IMPASSES ÉCONOMIQUES ET ALTERNATIVES

Pour Leroy, le libéralisme triomphant doit être confronté à un contre-pouvoir. Pour arrêter l’exclusion des plus petits, il faut refuser le fatalisme qu’il inspire et mettre de l’avant les valeurs humaines. Pour l’auteur, les guerres peuvent faire place à la fraternité ; l’heure est venue de partager, de faire autrement. 
Nous sommes capables de construire une société alternative dont l’homme ne serait plus un loup pour autrui.

Le Libéralisme semble avoir triomphé de toutes les tempêtes. Rien n’est plus faux. Son cortège macabre peut être contrebalancé par un contre-pouvoir. Des alternatives existent et devraient se mettre en place afin de refuser ce fatalisme de la pensée unique. C’est l’espoir pour les plus petits qui se voit broyé dans cette machine économique sans philosophie propre. Il nous faut remettre les valeurs humaines avant l’économie. Les libéraux semblent sans âme face à la mondialisation. Seuls, les esprits contestataires et lucides redonneront une philosophie de vie aux paradigmes politiques. Sinon, la mort de nos sociétés est déjà programmée...

Le néo-libéralisme nous offre son cortège de drames humains avec son non-respect des travailleurs intérimaires, des précaires, chômeurs, pigistes, tous exclus de la société de consommation. Les exclus de la machine à profits aussi, les retraités ayant à peine de quoi survivre en attendant au bout du chemin la misère, la mort, froide ou caniculaire, mais finalement planifiée. Tout cela présenté dans les journaux, sauf certains, comme une fatalité. Nos vies valent plus que ce que les statistiques en font.

La destruction de la planète fomentée par quelques poignées de dirigeants de multinationales anonymes. Les êtres humains que nous sommes ont-ils perdus tout espoir, tout désir de vivre une vie épanouissante, libre ? Une vie basée sur le partage, la solidarité, la fraternité. Une vie débarrassée des entraves du travail inutile, du fric, de la valeur marchande, du pouvoir. Une vie sans dominants ni dominés.

Une vie où nous prendrons le temps de vivre, de profiter nous aussi. Nous qui produisons, par notre  labeur, toute la richesse, nous n’avons droit qu’à des miettes. Consommation de survie pour beaucoup d’entre nous, alors qu’il y a de quoi donner à tous couverts, soins et logis. Consommation de choses, de besoins inutiles que l’on se crée, que l’on nous crée, et que l’on paye de toute notre vie par le travail et l’allégeance au système. Créons une société de liberté non basée sur le profit. Nous savons tout faire. Nous savons produire ce qui est nécessaire à l’homme : la nourriture, l’abri, les soins.

Nous pouvons nous organiser autrement. Vivre en fabriquant du plaisir, de la joie et de la fraternité plutôt que continuer dans la spirale mortifère de l’exploitation, de la guerre, de l’anéantissement quotidien de la planète sur laquelle nous ne sommes qu’un petit souffle de vie. L’heure est venue de partager autre chose que la galère, la misère pendant qu’ils jouissent de tout sur notre dos. Le néo-libéralisme nous offre la souffrance emballée dans un joli papier cadeau et nous rend irresponsable de notre devenir. Nous sommes capables de construire une société alternative dont l’homme ne serait plus un loup pour autrui.

Les politiques sécuritaires sont des mesures fascistes et de contrôle des humains sans notre autorisation. Nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde qui laisse crever ses ados, ses enfants, mais parle de profits constamment. Je dis non au capitalisme sauvage qui détruit toute idée de Vie !

Blogue de Bruno Leroy, 10/06/2016 Publié avec la permission de l’auteur.

vol. 121, no 3 • 15 octobre 2016

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