On a beaucoup entendu parler de « L’homme qui plantait des arbres », ce film exeptionnel de Frédéric Back.
Cependant, il est bon aussi d’apprendre l’histoire de la « femme arbre », Wangari Muta Maathai, une africaine de nationalité kényane qui a joué un très grand rôle dans l’environnement.
En 2004, elle est la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ».
Née sur une ferme en 1940 à Ihithe, dans la Colonie britannique du Kénya, elle est la première d’une famille de six enfants. Elle s’occupe de la plupart des travaux ménagers de la maison. À cette époque, les filles n’avaient pas le droit d’étudier. Heureusement, la mentalité progressiste de ses parents permet à Wangari d’aller à l’école.
Wangari commence d’abord ses études à l’école primaire de Ihithe, puis au Couvent Loreto pour son secondaire, une école de filles de Limuru. Au collège, ses professeurs l’aident à obtenir une bourse du Students Airlifts Programme, mis en place afin de permettre à des étudiants kényans de terminer leurs études dans des universités américaines.
ÉTUDES UNIVERSITAIRES
Elle devient ainsi la première femme d’Afrique de l’Est à obtenir une licence en biologie. Puis elle poursuit ses études à Pittsburgh en Pennsylvanie jusqu’en 1966, et elle obtient par la suite un emploi à l’université de Munich, en Allemagne. Elle rejoint l’université de Nairobi en 1971 pour travailler en médecine vétérinaire comme assistante de recherche et y obtient son doctorat. Elle enseigne alors l’anatomie vétérinaire et deviendra doyenne de la faculté.
Cependant, elle est populaire à cause de sa lutte politique et écologiste.
image©UISG
(Union internationale des supérieures générales)
PROTÉGER LA TERRE
Revenant d’études faites aux États-Unis, elle constate que l’environnement dans son pays laisse vraiment à désirer. Elle rencontre alors un forestier, et lui demande 15 millions de plants. Sa demande est agréée. Afin d’arrêter la dégradation du sol et de rendre les femmes autonomes financièrement, elle lance l'initiative, avec d'autres femmes, de planter sept arbres le jour de la terre, pour souligner cette fête. C'est ainsi que nait le mouvement La Ceinture verte en 1977. Il sera soutenu par les femmes qui reboiseront le sol avec plus de trente millions d’arbres en trente ans. « Nous plantons les graines de la paix, maintenant et pour toujours » disait Wangari Maathai. Elle est emprisonnée plusieurs fois parce que son action dérange les autorités. N’ayant peur de rien, elle recommence à planter dès qu’elle sort de captivité. Elle agit toujours dans un esprit de non-violence.
Elle épouse un politicien, Mwangi Mathai, et ils ont 3 enfants dont Waweru, Wanjira et Muta. Wangari est aussi une écologiste et une personnalité politique. Elle est également dirigeante du Conseil national des femmes du Kenya.
Sa renommée mondiale est acquise lors de sa contestation du projet pour la construction de la maison somptueuse d’Arap Moi, projet délaissé grâce à son action. La construction de ce domaine comporte la nécessité d’éliminer des arbres sur plusieurs acres de terrain.
En 2004, elle est la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ». En 2006, elle est nommée Chevalier de la Légion d’honneur.
Elle meurt en septembre 2011 des conséquences d’un cancer et son corps est déposé dans un cercueil composé de bambou et de fibres de jacinthe; elle avait demandé à sa famille de ne pas détruire un arbre pour fabriquer son cercueil. Le jour de ses funérailles, un arbre fut planté par ses enfants et ses petits enfants en présence de nombreuses personnes dans un parc en Afrique.
Pour en savoir davantage
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consulter Wikipédia sur internet
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ainsi que le livre intitulé Celle qui plante les arbres.