Michel est un grand bénévole au sens étymologique du terme « vouloir du bien ». La pandémie actuelle ne l’a en rien ralenti. Il est parfaitement conscient que le bénévolat est essentiel au bon fonctionnement d’une multitude d’organismes. En effet, bon nombre d’organismes humanitaires reposent sur l’engagement de bénévoles, voués à leur cause. Et que dire des structures comme les centres hospitaliers, dont les bénévoles contribuent, à leur manière, à y mettre de l’âme.
« Tu as consacré toute ta vie au bien-être des autres, tu n’as jamais réellement pris ta retraite. »
DONNER AU SUIVANT
Comme il se doit, voyons, dans un premier temps, les motivations de notre bénévole. Spontanément il répond, en puisant dans la racine latine des mots : faire du bien, vouloir du bien. Cela se traduit par une volonté d’aider, en mettant au service des autres, des capacités, des talents, des habiletés dont il est doué. Et il s’empresse d’ajouter, qu’ayant été gâté par la vie, ayant été chanceux et privilégié, il veut redonner à la société quelque chose des bienfaits reçus. Le dicton populaire dit : donner au suivant. Là se trouvent les motivations qui l’animent, et auxquelles il reste collé.
Le premier lieu d’engagement bénévole pour Michel, ce sont ses enfants et sa famille. Les enfants ont quitté le foyer évidemment, mais ils demeurent ses enfants. Pour eux, ainsi que pour ses petits-enfants, à toute heure, à tout moment de la journée, il se porte disponible, à moins que l’agenda bien rempli ne comporte un très sérieux engagement, et encore.
UN CLIN D’ŒIL DE DIEU
Un dicton populaire veut que le hasard soit un clin d’œil de Dieu. Il m’en a fait un spécial un certain jour de l’été 2017. Comme par hasard, une intervention en apparence anodine avec un paroissien a produit des fruits inestimables. La rencontre de Michel, a été le point de départ d’une merveilleuse aventure qui dure encore.
Michel, de par sa formation de gestionnaire, a œuvré presque toute sa carrière au niveau des relations de travail. Son poste consistait à favoriser l’harmonie entre employeurs et employés, selon les normes du travail. Il parle toujours avec grande fierté du sens de la justice et de la droiture qui l’ont guidé toute sa vie, dans son travail et ses engagements.
En deuxième lieu, il importe de regarder la portée sociale de son engagement bénévole. Hyperactif au niveau de son Conseil et de son district des Chevaliers de Colomb, il est de toutes les activités humanitaires. En ce temps-ci de décembre, il participe activement à l’organisation de la guignolée, et son secteur n’a rien à envier aux autres, au plan organisationnel. À toutes les activités et levées de fonds des Chevaliers de Colomb, il est de la partie. Une soirée dansante à organiser, il est là pour encourager et apporter sa collaboration. Un tournoi de golf s’organise, il met à profit son expérience et ses vastes contacts, dans le plus grand respect des responsables d’activités. Si un membre a une présentation à faire, un texte à écrire, il met volontiers ses talents d’écrivain à l’œuvre. En plus de cela, il a participé, en son temps, à la vie politique de sa ville, de sa province et de son pays, pendant plusieurs années.
UNE IMPLICATION DIRECTE
Reste-t-il du temps pour autre chose? Bien sûr. Impliqué à fond de train dans un organisme de bienfaisance, la couleur de son action s’inspire de l’appel de Jésus à nourrir, à vêtir, à accueillir le plus petit de ses frères. Il a rugi, en début de pandémie, lorsqu’il a appris la possible fermeture de l’aide alimentaire. Cette mauvaise pensée n’a pas duré. Ses rugissements se seraient transformés en implication directe de sa personne. Une qualité donnée à son bénévolat, tel qu’indiqué plus haut, prend sa source dans l’Évangile, dans une vie de disciple de Jésus.
Et du temps, il en reste encore, dans un rôle de président d’assemblée de fabrique. Un rôle de présidence, d’une durée de quelques heures par mois selon la description de tâche, devient, à toute fin pratique, un rôle de gérant de paroisse, lorsqu’il n’y a plus de pasteur résident. Affaires juridiques, affaires matérielles, affaires spirituelles, prennent énormément de temps et d’énergie. Michel assume tout cela dans la plus grande et belle sérénité, et il se dit heureux de mettre son talent de gestionnaire au profit de l’œuvre paroissiale.
En conclusion, force est de reconnaître qu’il est presque essoufflant de suivre le bénévole Michel. Ses motivations, exprimées en début du texte, le guident et apparaissent comme un phare qui clignote et indique la direction à prendre. Et cette direction, c’est l’autre, la sœur et le frère universels avec qui il est possible d’établir des liens communautaires et fraternels.