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TOI MON FRÈRE, TOI MA SŒUR

ÉDITORIAL

Notre regard sur l’autre s’ouvre et le voit comme un frère, comme une sœur, au milieu de notre Maison commune qu’est la Terre, notre monde aujourd’hui. Les peuples qui l’habitent appartiennent à une même humanité qui dans sa grande diversité cherche le respect, la reconnaissance, la dignité que le Christ nous a révélée en prenant chair. 

Le titre de ce numéro « toi mon frère, toi ma sœur » indique la volonté d’ouverture sans limite vers l’autre, l’accueil de l’Autre.

Nous nous laissons éclairer par la lumière qui se dégage de l’expérience de rencontre entre François d’Assise et le sultan Al-Kamil, survenue en juin 1219 à Damiette, durant les affrontements chrétiens - musulmans de la 5e Croisade. Le même souffle anime le pape François quand il entreprend le dialogue et la rencontre avec le Grand Imam de l’université Al-Azhar au Caire en février 2019.

Mgr Christian Rodembourg développe ce thème dans le premier article de notre dossier, dans une forme imagée de deux tournages cinématographiques. « Cette rencontre audacieuse entre François et le sultan est un puissant symbole du respect de l’autre, du dialogue interreligieux et de l’ouverture du cœur à la différence. »

Dans un deuxième texte, Sami Amor, de foi musulmane, nous partage sa découverte de « la figure humaniste exceptionnelle de François d’Assise. Retournons « aux enseignements de ce franciscain attaché à la reconnaissance de l’autre ». Vouloir connaître l’autre et l’accueillir dans sa différence avec une « attitude de bienveillance » nous permet de « l’appréhender sans méfiance, doute ou inimitié ». Samia  Amor présente « deux notions qui permettent d’aller à la découverte de cet homme de paix : la soumission qui se trouve dans la Règle, 16, 6 et la louange à travers la prière commune, mentionnée dans les Lettres adressées aux Chefs des peuples et aux Custodes ».

La soumission est en fait la confiance, « la capacité de se décentrer de soi pour aménager une place pour accueillir l’Autre ». La louange est « un acte d’unisson qui conforte la reconnaissance d’une transcendance commune… ».

Le frère André Barbeau, dans un troisième texte, nous fait entrer

dans l’expérience des Moines de Tibhirine en Algérie ou du Val Notre-Dame au Québec. La présence d’un petit groupe de moines engagés dans la prière et le travail, au milieu d’une population paysanne et pauvre, est signe de l’amour qui va au-devant et qui accueille. « Nous ne sommes pas nés seulement du vouloir d’un homme et d’une femme, nous sommes nés de Dieu, nous sommes tous enfants de Dieu. »

Le dialogue interreligieux et ses institutions nous met devant des mondes parallèles qui semblent ne jamais se rejoindre. Parallèles comme les montants d’une échelle, où les situations diverses de la vie nous rapprochent. « Les barreaux auront des noms… : dialogue, justice, paix, service, charité, etc ».

Le dernier texte, signé par Pierrette Bertrand, nous met en présence des jeunes, chrétiens et musulmans, qui se sont engagés dans une rencontre pour « identifier leurs rêves et les défis auxquels ils font face et préciser les valeurs spirituelles auxquelles « ils se réfèrent afin de devenir de bons citoyens ». Filles et garçons, jeunes catholiques et musulmans, ils découvrent la fraternité qui les unit dans le respect, et les différences qui les divisent. Ils  font le choix de bâtir des ponts plutôt que d’ériger des murs qui séparent. L’avenir s’ouvre sur « les rencontres interreligieuses pour un vivre ensemble harmonieux ».

Les chroniques reprennent le même thème de l’ouverture à l’autre, de foi différente.

Gens qui inspirent, rédigée par Sœur Lise Perras, nous fait découvrir Marie-Laure Simon, de la nation Mohawk, devenue éducatrice et religieuse dans la Congrégation de Notre-Dame. À 90 ans, « elle rayonne de tous les bonheurs qu’elle a semés au long de son parcours. »

En pleine action, André Racine, franciscain, nous partage ses découvertes et son émerveillement suite à la rencontre de Mohand, musulman. Il « est devenu un frère ».

Ailleurs dans le monde, le récit de Sœur Marie-Claude Lemon, nous conduit à Oran et Misserghin en Algérie où elle a travaillé pendant 15 ans auprès des enfants en pouponnière et à l’orphelinat. « En regardant prier les musulmans, j’ai approfondi le sens du sacré et, dans mes temps d’adoration, je loue la bonté, la tendresse, la miséricorde de Dieu pour tous ses enfants. »

Au cœur des mots que j’ai rédigé, s’attarde à l’ouvrage de Suzanne Giuseppi Testut sur l’accompagnement spirituel. « La vie est faite de passages, de croisées de chemins, de choix à faire qui engagent nos énergies ». « L’aventure humaine … se comprend dans la perspective d’une relation avec Dieu, dans la poursuite d’une communion avec le divin qui éclaire et donne sens… ». « L’accompagnateur spirituel… est là pour soutenir un homme ou une femme dans sa marche et pour les aider à persévérer… ».

 

L’Esprit souffle et nous ouvre à une fraternité humaine à accomplir dans notre Maison commune.

 

Bonne lecture !

et faites nous part de vos commentaires,

Gaston Sauvé,

membre du comité de rédaction

vol. 124, no 3 • Décembre 2019

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