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EN PLEINE ACTION

LE NOUVEAU-NÉ, CIMENT DE L’AMOUR DES ÉPOUX

Un nouveau-né peut devenir ciment de l'amour des époux. Cette naissance peut « opérer un retournement intérieur d'une grande ampleur chez le couple ». L'amour, don de soi, don de la vie, est qualifié par la plupart des jeunes couples de parents, d'inconditionnel, absolu et indéfectible.

« Avant d’avoir un enfant, je ne savais pas ce que c’est qu’aimer. »
 

Francis et Flavie

Francis et Flavie sont là au milieu d’un groupe de jeunes parents en démarche préparatoire à la célébration du baptême de leur enfant. Ils sont présents avec l’enfant bien blotti sur la poitrine de sa maman. Leur motivation profonde pour bien préparer l’événement s’est révélée dans le déroulement des rencontres. Ils prendront la parole bien humblement, sans prétention, et ils éveilleront tout le groupe à la découverte de l’amour.

Dans un échange libre et spontané ils affirment l’apport de la naissance et du baptême à leur vie d’adultes et de couple. La phrase est lancée : « Avant d’avoir un enfant, je ne savais pas ce que c’est qu’aimer ». N’allez pas croire que la phrase, sortie de la bouche du papa, est restée longtemps au singulier. Elle fut partagée vitement par la maman. La naissance de Lyana  a opéré un retournement intérieur d’une grande ampleur chez le couple. L’amour, don de soi, don de la vie, est qualifié par la plupart des jeunes couples de parents, d’inconditionnel, absolu et indéfectible. C’est bien vrai pour Francis et Flavie.

LA VENUE DE L’ENFANT

L’affirmation du paragraphe ci-haut a des racines profondes. Francis et Flavie ont appris dans leur famille respective. Tous deux sont issus de familles unies. Tous deux ont appris de leurs parents que c’est l’amour qui tisse les plus beaux liens. Tous deux ont développé un esprit de famille où l’autre, grande sœur pour lui, ou petite sœur pour elle, a été une bonne école de partage et d’ouverture aux autres.

La venue de l’enfant dans leur vie de couple était donc bienvenue. Elle a été préparée et planifiée comme un événement apportant une joie immense. Les fréquentations ont été bien vécues. Le temps a été respecté dans l’apprentissage de leur relation. Ils ont appris que l’amour profond et véritable entre conjoints est comme une précieuse petite plante qui pousse à son rythme, et produit du fruit en son temps. La connaissance mutuelle et la découverte des convictions et valeurs réciproques ont bâti une solide vie de jeune couple en démarche d’engagement authentique.

AVOIR UN CHEZ-SOI

La planification de la venue de l’enfant a impliqué aussi une dimension matérielle importante. Un chez-soi leur est apparu essentiel. Le chez-soi signifie la sécurité et le bien-être pour l’enfant à naître et la sécurité pour le couple. L’aventure de la vie à deux et d’un futur mariage mérite de s’établir sur du solide. Cela, ils l’ont bien intégré de leurs modèles parentaux respectifs, envers qui ils sont très reconnaissants. Tous deux sont fiers du succès de leurs parents qu’ils considèrent comme modèles à imiter.

Comme toile de fond de leur projet de famille et de mariage, l’état du mariage stable de leurs parents respectifs, trente-cinq ans et vingt-cinq ans a été un élément capital. Flavie affirme clairement : « Je cherchais un conjoint aux valeurs et à l’esprit de famille dans lesquels j’ai grandi et vécu. Les valeurs humaines et spirituelles étaient à l’avant-plan dans ma famille ». Il y a là un critère de discernement faisant preuve d’une grande maturité et d’un regard à long terme pour leur vie de couple. La pensée du court terme, d’une union temporaire, alimentée par des : si…si… ne leur a jamais effleuré l’esprit.

BÂTIR SUR LE ROC

Un conjoint, une conjointe dont les parents étaient unis, habitait leur désir naturel de rencontre. L’impact de la stabilité des parents marque toujours des points sur la santé affective et psychologique des enfants. Sans en faire un absolu, le « modèle de vie des parents », au sens psychologique du terme, marque de précieux points dans la maturation de leurs enfants. Cela est si enraciné  dans leurs convictions, que Francis et Flavie l’ont parfaitement intégré à leur vie de couple et de famille.

Dans un tel contexte, la phrase « Avant d’avoir un enfant, je ne savais pas ce que c’est qu’aimer » prend un sens totalement orienté vers le futur. Le vécu actuel, les orientations de vie déjà en place, sont une projection dans le futur. Toute la beauté de la vie, de l’amour, sont à offrir à l’enfant. Aimer devient un accompagnement, un support de tout instant à l’enfant dans une complicité de parents. Tournés ensemble vers l’enfant à aimer, l’amour vrai entre les parents grandit.

Cette chronique se termine en parlant du vécu religieux des familles de Francis et Flavie. Ils disent avoir vécu dans une atmosphère de foi chrétienne importante. Il y a là un complément et même une source à laquelle puiser. La source du lien avec Dieu développe les attitudes de générosité, de don de soi, d’amour gratuit. Francis et Flavie ont entrepris de bâtir sur le roc leur projet de vie. Ils sont profondément motivés à s’aimer en aimant.

vol. 123, no 4 • Décembre 2018

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