L'Évangile dans la vie. Le regard qu'apporte l'Évangile sur nos manières de vivre amène du neuf. C'est une bonne nouvelle puisque la vie y est libérée, reprend souffle, et la personne méprisée ou humiliée se sent à nouveau reconnue et revêtue de dignité. Elle comprend que sa destinée n'est pas celle d'un esclave mais celle d'un fils ou d'une fille relevée et vivant des relations qui construisent l'être et donnent sens et vie au quotidien difficile.
Nous voulons mettre l'accent sur comment l'Évangile est un germe déjà présent dans notre vécu et dans nos relations. L'attention à celui qui souffre, à celle qui est méprisée, à celui qui est dépouillé et humilié, à ceux et celles qui sont confinés à la prison, là est le germe qui reçoit vie.
L'Évangile invite à un regard et à une attention différente sur ce qui se passe, ce qui se vit, et sur nos relations avec l'autre, quel qu'il soit.
L'Évangile questionne, interroge, force la réflexion. Et si l'ouverture vient alors seront favorisées l'émergence de la vie et sa croissance, en toute dignité et liberté.
Un premier texte de Réjeanne Martin sur Évangile dans les prisons nous ouvre les yeux sur l'organisation carcérale et sa capacité de « mépris et d'écrasement » de la personne. On y côtoie des bandits, des personnes dont la vie est défigurée. On découvre comment Jésus circule incognito au milieu de ces personnes qui ne demandent qu'à reprendre vie avec le support des intervenantes.
Le deuxième texte d'Émilienne Frenette sur Le peuple Micmac d'Elsipogtog nous introduit chez les autochtones au Nouveau Brunswick. Le sens de la communauté est profond et leur a permis de survivre depuis la venue des Blancs et la perte progressive de leur territoire. Ils ont appris à se reprendre en main. Sœur Émilienne Frenette qui vit avec eux depuis 40 ans nous montre comment la foi chrétienne s'exprime à travers leur culture ancestrale. On comprend que Dieu est déjà au cœur de chaque personne.
Un troisième texte rédigé par un grand-père veut répondre à la question Que dire à mes petits enfants ? Les rencontres familiales lors de grandes fêtes, dans ce cas-ci celle de Pâques 2017, sont l'occasion de découvrir l'Évangile en action dans nos étapes de vie, dans nos transitions souvent douloureuses, dans nos peines et nos échecs qui peuvent être des moments de nouvelle naissance. Étonnant comme le cœur de chacun, qu'il ait 5 ans ou 12 ans ou 16 ans, est rejoint et a soif de cette Parole.
Le dernier de nos quatre textes vient de deux agentes de transformation engagées dans un projet de formation au leadership en RDC (République démocratique du Congo). Semer des graines d'humanité est un projet soutenu entre autres par la Fondation Sève de vie et par les Oblates franciscaines de Saint-Joseph, « dans le but de former des jeunes au leadership dans leur communauté ». Il n'y a pas que les jeunes congolais qui vivent une transformation, les intervenantes et intervenants du projet « grandissent, ont une vision de la vie plus nuancée », et repartent avec « le désir ressenti du don de soi-même » gravé au fond du cœur.
Cinq chroniques vous sont offertes.
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Écologie avec André Beauchamp, Par dessus tout, la simplicité. L’Évangile simple, concret, direct, si proche de la vie.
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Quête spirituelle avec Jacques Gauthier, Attendre Dieu. Son dernier texte d'une série de quatre, il dit bien l'attitude de veille et de vigilance que signifie attendre. Plein de sens en ce temps de l'Avent.
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En pleine action avec Lévi Cossette, Un couple spirituel. Une expérience d'engagement personnel en milieu paroissial qui reflète la foi vécue par le couple.
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Gens qui inspirent avec Mariette Milot, Les chemins changent, la passion demeure. Éprise de justice et passionnée pour l'Évangile et pour le monde, elle vit son engagement là on l'envoie, au Brésil.
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Paroles de François et Claire avec Suzanne Giusseppi Testut, La passion d'amour et la quête de beauté intérieure. « La pauvreté de François le conduit à la liberté et lui permet de lutter contre les puissances invisibles ». C'est dans ce combat qu'il vit sa passion et son autodépassement.
À la fin de chaque article ou chronique, nous vous offrons un espace pour nous partager vos commentaires ; cet espace est ouvert à chacun et chacune et permet d'engager un échange bref entre tous sur ses perceptions. Faites-nous savoir ce qui vous touche ou vous dérange.
Notre comité de rédaction voit le départ de deux membres : Georges Morin, franciscain ; Étienne Godard, secrétaire. Nous les remercions pour leur participation et la contribution qu'ils ont apportées à la revue et à sa transformation progressive.
Se joignent au comité, Lévi Cossette, franciscain, Yannick Fouda, laïc engagé. Nous leur souhaitons la bienvenue.
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À vous toutes et tous, puissiez-vous vivre un Noël qui soit une vraie rencontre avec l'Autre.
Bonne lecture !
Gaston Sauvé
Secrétaire du comité de rédaction